Tolkiendrim sur le tournage du Hobbit – Jour 2
Pour plus de lisibilité, le dossier est en plusieurs parties. Après l’introduction, après la première journée, voici à présent le second jour sur le tournage. Les interviews se poursuivent…
– Vendredi 14 juin 2013 : deuxième jour sur le tournage –
/!\ Afin d’éviter tout spoiler, nous avons inséré des liens vers les interviews. /!\
Après avoir passé la soirée en compagnie d’une partie des journalistes, je les retrouve tous à neuf heures le lendemain matin, pour une nouvelle journée de visites et d’entrevues.
Nous nous rendons une nouvelle fois en navette jusqu’aux studios de Stone Streets, afin de rencontrer la compagnie des Nains. Dans la grande cantine où nous avons déjeuné la veille, une table est préparée afin de recevoir les acteurs. Les interviews se feront en deux groupes successifs, les avoir tous ensemble aurait été trop complexe à gérer, vous connaissez les Nains et leurs (absence de) manières autour d’une table !
Lire l’interview de la compagnie des Nains
Il est temps pour eux aussi de partir, ce qui ne les empêche pas de prendre encore le temps de parler avec nous en marchant vers les studios. Richard Armitage (Thorin) nous consacrera une entrevue en début d’après-midi.
Dans l’intervalle, nous prenons la route vers les studios de Weta Workshop, Centre névralgique de la conception des armes, armures, décors…
L’accueil du bâtiment est décoré de statuettes, d’affiches et de bustes témoignant de la collaboration de Weta Workshop avec de grands films comme Le Seigneur des Anneaux, mais aussi King Kong, District 9, Avatar… Nous sommes reçus dans la salle de conférences où des vitrines entières de figurines et de bustes liés à la Terre du Milieu nous entourent littéralement. On y trouve également les oscars reçus pour le travail réalisé sur la précédente trilogie. Au centre, une grande table sur laquelle se trouvent des armes utilisées dans le film le Hobbit. Masses, haches, épées et hallebardes, qui seront utilisées par la compagnie des nains durant la bataille des cinq armées. Elles sont même étiquetées, et celle qui est devant moi indique « Masse d’arme de Bofur ».
Après cette entrevue, nous est proposée une visite du musée Weta, au cours de laquelle nous apprenons l’histoire de cette petite entreprise qui a vu le jour lors des premières réalisations de Peter Jackson (Meet the Feebles, Braindead…), ainsi que les différents films avec lesquels elle a collaboré. On nous propose également de voir comment, lors de la conception d’une créature ou d’un personnage, certains modélistes et sculpteurs réalisent des miniatures en terre, qui seront ensuite soumises à Peter Jackson pour approbation. Nous finissons par une visite éclair à la boutique Weta Cave, histoire de ne pas repartir les mains vides.
Crédit photo : Wellingtonnz.com
Oui, l’entrée est bien gardée !
TRÈS BIEN GARDÉE !!!
Il est tout juste midi. Nous nous rendons à quelques centaines de mètres, dans les studios de Weta Digital où sont réalisés les effets numériques, les décors additionnels et les créatures comme Gollum, Azog ou autres dragons, incrustés sur les fonds verts
Nous sommes conduits dans la salle de réunion et de visionnage test, dans laquelle doit nous recevoir Joe Letteri, qui supervise l’activité de ce département. L’éclairage de la pièce est faible, car c’est ici même que se regroupent les concepteurs afin de visionner ensemble, sur grand écran, le rendu des scènes numériques fraîchement réalisées.
– Lire l’interview de Joe letteri, directeur du studio Weta Digital –
Après une demi-heure passée en sa compagnie, il est temps pour nous de quitter Joe Letteri. Nous le remercions chaleureusement pour ses explications et sa disponibilité et sautons dans nos navettes direction les Stone Street Studios pour une pause déjeuner sous la fameuse tante/cantine montée à l’entrée du parking. Le repas est fort sympathique, nous déjeunons au milieu des techniciens et apercevons au loin Evangeline attablée près de ses collègues.
Et puis la salle se vide peu à peu, et une table est aménagée – la même que celle utilisée pour les entrevues des Nains. Nous attendons patiemment l’arrivée de notre chef de la garde elfique. Elle se joint bientôt à nous, toujours dans sa tenue. Seule manque au tableau sa longue chevelure rousse, afin d’éviter les accidents durant le repas. Elle arbore un joli chignon et une myriade de petites barrettes.
– Lire l’interview d’Evangeline Lilly –
A peine l’entrevue avec Evangeline se termine, que Richard Armitage nous rejoint. Il est habillé en civil, et semble avoir terminé sa journée.
– Lire l’interview de Richard Armitage –
Nous sortons du département des costumes et pénétrons dans un studio où Orlando Bloom tourne une scène. Il chevauche un cheval robotisé vert devant un décor fond vert (pour l’incrustation des décors en images de synthèse). Nous le regardons refaire, encore et encore, cette scène qui dure vingt secondes : il chevauche, tire les rênes pour stopper sa monture et regarde avec effroi ce que nous supposons être une scène de désolation.
Au bout de dix minutes nous nous retirons en silence, en direction des prochains studios. Je prends tout mon temps pour regarder autour de moi, et je marche tranquillement à la suite des autres, les laissant me devancer. Une fois à l’extérieur, je m’apprête à les rejoindre, quand, sur ma droite, j’aperçois Orlando avec son fils dans la ruelle le long du studio. Il se retourne et me voit, remarque mon badge autour du cou et mon porte-documents. Il marque un arrêt et l’on se regarde ainsi quelques secondes. L’attachée de presse – qui est aussi notre guide – vient à ma rencontre et remarque la scène. Ni une ni deux, elle fonce vers Orlando et lui demande s’il est possible de faire une rapide entrevue. Il accepte et elle file récupérer les autres journalistes. Quand elle passe près de moi, son sourire semble me dire : « t’as du bol toi ! ».
Ainsi, pour votre plus grand plaisir, voici l’entrevue d’Orlando Bloom, qui n’était pas prévue au programme, mais qui a eu lieu un peu grâce à moi, hahaha !
– Lire l’interview d’Orlando Bloom –
EPILOGUE
Nous quittons Orlando et la visite des studios se poursuit, avec la découverte du décor version grande taille de la demeure de Beorn, fabuleux travail effectué par les décorateurs jusque dans les moindres détails – haute définition oblige. Nous passons dans le studio K – le plus grand – où nous trouvons les reproductions partielles des différents lieux de l’histoire, comme l’entrée secrète d’Erebor dans la Montagne Solitaire. 50m² pour 10m de haut, ce décor est encore inachevé, mais on devine déjà le visage de Thror, sculpté dans un genre de polystyrène, ainsi que l’escalier menant à la porte secrète que la dernière lumière du jour de Durin dévoilera. Un peu plus loin, un pan de montagne et un peu d’herbe au sol, petite partie des terres de l’Anduin que l’on découvre lorsque Bilbo vient avertir les nains de la présence d’un Ours (Beorn), au début du deuxième volet de la trilogie.
De l’autre côté (car le studio est séparé en trois partie) Lacville fini d’être démonté, il ne reste que quelques structures de maisons, l’eau a été complètement évacuée, et l’endroit est au 2/3 vide.
Enfin, dans la troisième partie du studio, nous découvrons une dizaine de techniciens s’affairant à la construction d’un grand escalier appartenant aux ruines de la forteresse aux corbeaux, à l’endroit où Fili et Kili combattront une armée d’orcs. 23h sur 24 les techniciens se relaient pour terminer les décors à temps, avant le tournage des scènes qui auront lieues la semaine suivante. Juste à côté, nous voyons la finalisation des geôles de Thranduil dans lesquelles seront enfermés pendant un temps les nains.
Il y a beaucoup de mouvements, d’activité et de bruit, c’est une ruche qui ne s’arrête jamais. La réalisation des décors se fait à flux tendu. Nous terminons la visite par la zone extérieure avec les grands écrans verts, fixés sur des containers (ceux dont je vous parlais au tout début du reportage). Sur un énorme monticule de terre se dresse l’entrée de la Forêt Noire où deux énormes bois de cerfs, orientés vers le ciel, font office d’entrée du sentier. Le sol est dallé. Le polystyrène utilisé est taillé au cutter par deux techniciens afin de recréer le motif des dalles, et sera peint ensuite pour lui donner l’aspect de la pierre. Il nous est proposé de traverser le chemin, et nous acceptons bien évidemment. J’ai ainsi pu emprunter le sentier de la forêt avant Bilbo et les nains !!! C’est assez émouvant de marcher à l’endroit où, quelques jours plus tard , les caméras filmeront les acteurs. Une fois les 10 mètres parcourus ( la forêt Noire n’est pas si grande que cela, finalement… hahaha) notre guide nous informe que la visite s’achève, et que nos navettes nous attendent pour nous reconduire à notre hôtel. Nous remercions le personnel de production qui nous a permis de faire ces entrevues avec les acteurs et l’équipe technique.
Voilà mon voyage inattendu s’achève ici. Je remercie Warner Bros. France (Morgane Evenou et Farah Bertille-Cherif) et USA (Carrie Williams) pour avoir donné la possibilité à Tolkiendrim de représenter la France parmi les journalistes envoyés en Nouvelle-Zélande, je remercie personnellement l’équipe de Tolkiendrim. Ces deux jours ont été une expérience unique. Toutes les personnes rencontrées durant ce reportage ont été adorables, disponibles et agréables. C’est avec un pincement au cœur qu’il faut reprendre le chemin vers la maison mais j’emporte avec moi une foule de souvenirs et de moments d’échanges entre différents pays, différentes cultures, ici à Wellington. Pendant deux jours, douze nations se sont rencontrées pour un retour en Terre du Milieu sur le tournage de la trilogie du Hobbit.
Merci,
Benjamin.
N’oubliez pas, en complément de ces interviews, l’équipe a tenu un live avec Benjamin, il y livre quelques anecdotes et informations supplémentaires. Le live et les interviews sont complémentaires. Pour jeter un œil au live rendez-vous ICI
Ping :Exclusivité Tolkiendrim – Interview d’Orlando Bloom (Legolas) |
Ping :Exclusivité Tolkiendrim – Interview de Richard Armitage (Thorin Écu-de-chêne) |
Ping :Exclusivité Tolkiendrim – Interview de la compagnie des Nains |
Moi j’aimerais bien voir de nouveaux film du maître.